aérogare]]> moderne (style)]]> passerelle]]> pilotis]]> tour de contrôle]]>
Deux bâtiments aux fonctions distinctes sont reliés par une passerelle couverte, de 20 m de portée, semblant flotter au-dessus du sol.

Du côté des hangars et des pistes, une rampe douce mène aux bureaux de l’administration. Huit tubes traversant une boule d’acier constitue la tour de contrôle, traitée comme une sculpture.

A l’extrémité de la passerelle, un escalier métallique conduit au club-house de l’aéro-club, qui comprend un bar et un restaurant dont la terrasse ondulée, posée sur des pilotis tronconiques inversés, permet d’assister aux évolutions des avions de tourisme.

L’entrée est éclairée par une suite de lames verticales de béton entrecoupés de verre dépoli, accompagnant la courbe du mur.

Derrière la cheminée, un salon en demi-cercle était meublé de banquettes suspendues, en métal perforé, dues au ferronnier d’art Matégot.

On parle de la réhabilitation de cet endroit à l'architecture ludique et poétique, actuellement délaissé.]]>
aérogare]]> moderne (style)]]> claustra]]> aérogare]]> moderne (style)]]> tour de contrôle]]> aérogare]]> moderne (style)]]> terrasse]]> tour de contrôle]]>
Crédit photo : Tous droits réservés, L'évolution du Maroc en 1951, 1951, photo extraite à titre de citation de l'ouvrage de Jean-Louis Cohen et Monique Eleb, "Casablanca, mythes et figures d'une aventure urbaine", Hazan, Paris, 1998, p. 429.]]>
aérogare]]> pilotis]]> moderne (style)]]> terrasse]]> aérogare]]> moderne (style)]]> terrasse]]> pilotis]]> tour de contrôle]]>
Crédit photo : Photo Jean-Louis Cohen, 1998, extraite à titre de citation de l'ouvrage de Jean-Louis Cohen et Monique Eleb, "Casablanca, mythes et figures d'une aventure urbaine", Hazan, Paris, 1998, p. 429.]]>

L'œuvre d'Albert Laprade (1883-1978), bien que considérable, est surtout connue du public par la publication de ses carnets de croquis et par le majestueux palais de la Porte Dorée, ancien musée des Colonies construit pour l'Exposition coloniale de 1931 à Paris.

Ce livre retrace son parcours atypique, qui le conduit à travailler d'abord comme collaborateur d'Henri Prost dans un Maroc dominé par la figure de Lyautey, puis pour la clientèle fortunée et souvent extravagante du premier quart du XXe siècle en France, avant d'acquérir une vraie notoriété en tant que créateur de jardins modernes à l'Exposition des arts décoratifs de Paris en 1925.

Viendront ensuite les grands projets industriels et monumentaux de la maturité : usines, barrages, centrales électriques, siège de journal, ambassade, pavillons d'exposition...

Son attention au génie du lieu, son souci de rationalité, sa pensée socialement orientée, une stricte éducation classique (il est un compagnon d'étude de Jean Giraudoux au lycée de Châteauroux) dispensent Laprade de recourir à la provocation esthétique pour s'imposer.

Chez lui pas de grands gestes, mais des architectures qui parlent, qui sous-tendent tantôt une culture, une civilisation à l'exemple de ses réalisations marocaines - la nouvelle ville indigène de Casablanca (1916), la résidence générale de Rabat (1918) -, tantôt un usage, à l'instar du garage Citroën de la rue Marbeuf (1929), traité comme un théâtre d'automobiles ouvert sur la rue, ou encore une volonté d'intégration à la nature, et c'est alors le puissant barrage de Génissiat (1939).

Après la Seconde Guerre mondiale, Laprade prend acte du changement qualitatif qui s'opère dans le monde de la construction ; il illustre et défend à travers des milliers de dessins le patrimoine non monumental, celui des rues et des espaces publics, celui qui confère du caractère à un village, à une ville.

Il laisse de nombreux écrits en faveur de l'éthique professionnelle, du rapprochement des architectes et des ingénieurs, de la prise en compte des aspirations du public...

Ce récit thématique, qui fait découvrir les épisodes d'une vie de travail foisonnante et éclectique, croise, pour le plaisir du connaisseur comme du simple curieux, l'histoire de l'architecture, de l'urbanisme et des jardins au XXe siècle.]]>
consulat]]> art déco (style)]]> néo-mauresque (style)]]> médina]]>
Le deuxième étage, probablement surélevé dans les années trente, est orné d'un panneau sculpté mélangeant art-déco et arabesques néo-mauresques.

À l'intérieur, le décor de plâtres ciselés, d'azulejos et de bois travaillé, apparente cette construction aux maisons bourgeoises citadines marocaines du XIXe siècle.

Le bâtiment abrite aujourd'hui une école primaire. Au début du XXe siècle, les quinze consulats de la médina témoignent de la diversité de l'immigration européenne.]]>
garage]]> arcade]]> surélévation]]> néo-mauresque (style)]]>
En ce sens, la place occupée par l’automobile est bien le symbole d’une ville nouvelle qui opte résolument pour la modernité.

Sous les arcades de l’avenue Hassan II, le grand hall d’exposition polygonal était surmonté d’une coupole de pavés de verre.

A l’origine, le bâtiment – partie bureaux, partie garages – occupait une surface de 14 000 m2. Les plateaux de parking à la structure en béton , de plus de 16 m de portée, sont l’œuvre de Georges Gillet, alors représentant de l’entreprise Coignet, spécialiste de la construction en béton armé.

Charles Ravazé était l’architecte de Citroën qui avait confié, deux ans auparavant, l’édification de son garage, aujourd’hui démoli, à Albert Laprade, rue Marbeuf à Paris.

La surélévation des années 40 de trois niveaux homothétiques par Balois et Hinnen a provoqué l’indignation d’Edmond Brion, auteur de la banque du Maroc, située à côté.]]>
abattoir]]> halle]]> art déco (style)]]> néo-mauresque (style)]]> écuries]]> équipement frigorifique]]> claustra]]>
Sur cinq hectares, de véritables rues et places relient les différents bâtiments : en périphérie, les locaux administratifs et les logements en îlots isolés, entourés de jardins, au centre, dans la grande rue axée sur l’entrée principale, les écuries et les bâtiments d’abattage reliés directement à l’immense halle. A celle-ci, s’adosse la tour des frigorifiques en partie effondrée suite à un incendie. A cela s’ajoutent les bâtiments nécessaires au traitement des carcasses, peaux, etc.

Ces constructions illustrent les progrès de la maîtrise du béton armé, technique récente en 1922. Des poutres de seize mètres de portée rythment le bâtiment principal de 160 mètres de long. A l’extérieur, des claustras de ciment assurent la ventilation et l’éclairage naturels.

Le style de l’ensemble s’apparente à l’Art-déco, associé au Néo-mauresque pour les portes monumentales de la grande halle encadrées de volumes en saillie surmontés de dômes et soulignés de panneaux verticaux ornés d’étoiles chérifiennes en carreaux de zellijs traditionnels.

En 2008, il a été décidé de reconvertir ces bâtiments en espace culturel dont la gestion a été confiée à un collectif d’associations. Dans l’attente d’un projet de rénovation, de nombreuses manifestations s’y déroulent : musique, arts plastiques, cinéma, théâtre, expositions, rencontres démontrant, par leur fréquentation, la pertinence et la vigueur du mouvement associatif casablancais.]]>
abattoir]]> abattoir]]>