http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00127045/en/

Résumé :
On a longtemps abordé la construction des villes durant les premières décennies du Protectorat Français au Maroc sous l'angle des grandes réalisations d'un urbanisme d'État et de ses acteurs. Cette perspective a notamment mis en avant les projets des décideurs, au premier chef ceux du résident général Lyautey et des quelques hommes qu'il avait choisis pour réaliser ses plans, laissant dans l'ombre d'autres processus parfois plus subtils. Il en est ainsi des modalités d'application de dispositifs juridiques ou réglementaires accompagnant la mise en œuvre de ces mêmes plans. Éclairer ces phénomènes demande d'autres méthodes d'analyse qui mettent en jeu d'autres échelles d'observation et privilégient l'étude de pratiques liées à des configurations urbaines à la fois locales et particulières. Par le biais d'une approche qui s'apparente par certains aspects à la micro-histoire, On se propose ici de '(...) faire apparaître, derrière la tendance générale la plus visible, les stratégies sociales développées par les différents acteurs en fonction de leur position et de leurs ressources effectives' par le biais de l'exemple de la percée du boulevard de la Gare à Casablanca. On y suivra au plus près les multiples négociations entre les acteurs concernés, espérant montrer que les grands projets urbains n'ont pas nécessairement été réalisés selon le modèle canonique d'un urbanisme colonial omnipotent, « fondateur de villes » ex-nihilo. L'étude de leur mise en œuvre fait apparaître un processus de « construction des villes » engageant une chaîne de négociations et de médiations entre de nombreux acteurs au niveau local, les projets de l'Etat « protecteur » devant prendre en compte les intérêts des colons tout en ménageant les élites locales et leur capacité à contrôler la population locale.]]>
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1915_num_23_132_8021]]> http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00201683/fr/

Résumé :
Pendant le Protectorat, les expérimentations urbaines et architecturales en matière de logement pour le peuple ont été particulièrement novatrices au Maroc. Fondées, dans un premier temps, sur l'hybridation, savemment soupesée, entre tradition locale et modernité importée, la manière de penser et la façon de faire les cités d'habitat populaire ressortissent à la dialectique identité/altérité : il s'agit d'un métissage expérimental et inventif, plutôt qu'autoritairement réformiste, qui oscille, par le biais d'un habitat "adapté", entre l'attention à l'Autre – l'indigène – et un mode d'habiter d'inspiration exogène. Dans un second temps, à la fin du Protectorat, les théories fonctionnalistes imposent leur idéologie extrêmement normative et déterministe : dès lors, c'est par le biais de la configuration du logement et du quartier, qui fait système, qu'il est envisagé de faire de l'indigène un "homme nouveau", un Marocain "adapté", "moderne" et "modèle" – uniformité théorique tant du logement que de son futur habitant qui ne voile qu'à peine la volonté de contrôle sur des quartiers populaires où les mouvements en faveur de l'Indépendance se multiplient.]]>

Quatre ou six millions, selon des estimations contradictoires peuplent mille et une villes diverses au visage toujours différent. C'est à une rencontre avec ces Casablancais, dans leurs quartiers et leurs habitations, qu'est consacré ce livre. Pour découvrir leur expérience urbaine, faite d'habitudes quotidiennes, scandées en moments distincts, les auteurs ont parcouru la métropole marocaine, observant les foules et les promeneurs et frappant aux portes des maisons, afin de saisir ce lien si précieux qui unit les habitants et leur ville.

Chaque génération des constructions que les Casablancais ont habitées, du XVIIIe siècle à nos jours, est représentée au long de ses rues par des exemples saisissants. l'invention plastique des architectes s'y est condensée en grands immeubles d'habitation scandant la ville de leurs portiques et de leurs tours, en maisons souvent cachées derrière les arbres, et dont les splendeurs intérieures ne sont qu'entr'aperçues, ou en bâtiments publics qui rendent compte des intentions politiques des autorités successives pour maîtriser une ville turbulente et rebelle. Les pièces de la collection d'édifices de Casablanca représentent un concentré des courants architecturaux du XXe siècle, des festons décoratifs de l'Art nouveau à la géométrie de l'Art déco.]]>
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5493856h/

Voir, entre autres, le chapitre sur l'urbanisme au Maroc, page 361 et suivantes.]]>

Présentation par l'éditeur :
Nos souvenirs cinématographiques jettent un voile pudique sur la réalité contemporaine de Casablanca. Car la capitale économique du Maroc ne va pas bien. Inégalités, corruption, violence, misère : l'avenir est lourd d'hypothèques.
Et pourtant, au milieu de ces difficultés, que de ressources, que de vitalité, que d'invention, que d'énergie ! Des individus, des collectifs et des réseaux combattent aujourd'hui les démons de la ville, offrent de nouvelles valeurs, inventent de nouveaux modèles culturels et sociaux. Zakya Daoud nous entraîne dans les rues, les mythes, les espoirs, les déceptions, les projets, les mille petites et grandes histoires qui font la vie de Casablanca aujourd'hui. Mis bout à bout, les portraits de ces 30 Casablancais composent un tableau unique de la société marocaine contemporaine. Un ouvrage indispensable pour découvrir les enjeux et les ressources de la capitale économique du Maroc aujourd'hui.]]>

Nabu Press, 2010-09
Edition originale en 1922 chez Flammarion

Claude Farrère est né en 1876 et décédé en 1957]]>
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58088695]]>
Une partie des illustrations de cet ouvrage est en ligne à l'adresse suivante :
http://bertrandterlindeninarchitecture.wordpress.com/category/ecochard/]]>