hôtel de ville]]> campanile]]> art déco (style)]]> néo-mauresque (style)]]> jardin]]> hôtel de ville]]> patio]]> colonne]]> jardin]]> zellige]]> hôtel de ville]]> zellige]]> colonne]]> galerie]]> néo-mauresque (style)]]> hôtel de ville]]> galerie]]> patio]]> colonnade]]> art déco (style)]]> hôtel de ville]]> campanile]]> art déco (style)]]> néo-mauresque (style)]]> horloge]]> aérogare]]> moderne (style)]]> terrasse]]> tour de contrôle]]>
Crédit photo : Tous droits réservés, L'évolution du Maroc en 1951, 1951, photo extraite à titre de citation de l'ouvrage de Jean-Louis Cohen et Monique Eleb, "Casablanca, mythes et figures d'une aventure urbaine", Hazan, Paris, 1998, p. 429.]]>
aérogare]]> moderne (style)]]> terrasse]]> pilotis]]> tour de contrôle]]>
Crédit photo : Photo Jean-Louis Cohen, 1998, extraite à titre de citation de l'ouvrage de Jean-Louis Cohen et Monique Eleb, "Casablanca, mythes et figures d'une aventure urbaine", Hazan, Paris, 1998, p. 429.]]>
aérogare]]> moderne (style)]]> claustra]]> aérogare]]> pilotis]]> moderne (style)]]> terrasse]]> http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1924_num_33_183_9684]]> http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00438328/en/

Résumé :
L'essence de la modernité urbaine est généralement définie au travers du processus de rationalisation technique de l'espace urbain et d'application à la société urbaine de nouvelles modalités de gouvernance, liées au développement de l'appareil bureaucratique et au souci de créer des instruments fondés sur une connaissance rationnelle de l'espace et de la société . A partir du cas de l'Europe et l'Amérique du Nord, on généralise souvent le processus à la création de la sphère démocratique municipale, et à la construction d´une société démocratique dans le cadre d´un Etat de droit en général. Et on voit souvent le reste du monde comme en porte-à-faux par rapport à ce processus, connaissant au mieux un modernisme sans modernité, c'est-à-dire une modernisation technique sans réforme de la société , et incapable, pour des raisons facilement conçues comme ontologiques, d´avancer dans la voie tracée par l´hémisphère occidental. La rhétorique culturaliste se greffe aisément sur ce type de discours, qui en constitue même le fondement intellectuel. Cette narration de la modernité se doit désormais d´être contestée, tant elle apparaît comme biaisée. Cette remise en question peut se faire aux deux bouts de la chaîne faussement logique qui irrigue un discours culturaliste si puissant qu´il en est souvent venu à constituer le bruit de fond du raisonnement comparatiste. Du coté de l´Europe, par la démonstration que ce continent ne constituait en rien un modèle exportable. Et du coté des sociétés méridionales ou orientales, en montrant l´existence de formes de modernité dont la nature est plus complexe que la simple transposition, et surtout la prégnance de postures torses de modernité, dans des sociétés soumises par l´Europe même à une forme foncièrement perverse de modernisation. La question urbaine est assurément un terrain important pour l´application d´un tel raisonnement, tant elle recouvre des pans cruciaux de ce qui constitue la modernité elle-même . Pour l'Europe ainsi, le paradigme d'une modernité urbaine univoque et linéaire dans sa progression est discuté et nuancé depuis au moins une décennie. Même pour la période Haussmannienne, un chercheur comme Matthew Gandy a pu montrer comment les caractères de la modernité technicienne urbaine sont plus complexes qu'on ne l'a longtemps pensé . Quant au lien entre modernité technique et construction de la société démocratique, il est encore plus ténu. Qu'Haussmann, bras droit d'un homme arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, et exerçant des pouvoirs urbains préfectoraux et non civiques municipaux en soit le symbole. Si ce lien présumé n'est pas toujours discuté avec la vigueur qu'il conviendrait, on peut néanmoins partir ici du constat qu'en Europe même, modernisation technicienne des villes, modernité bureaucratique et société démocratique ne sont pas les éléments d'un même développement parallèle et mécanique. L´Europe, de plus, connaît zones d´ombres, de dictature et d´arriération jusque très tard dans le XIXe siècle, voire le XXe, si bien que toute liaison mécanique entre modernisation urbaine et démocratie est à exclure. Pour l'analyse des sociétés longtemps considérées comme périphériques par rapport à la modernité urbaine (mais aussi par rapport à l'industrialisation et à la complexification des rapports capitalistes), il convient de même de se départir du schéma de la simple importation, ou de l'inadéquation à appliquer des recettes dont on voit qu'elles étaient loin de constituer l'essence d'une prétendue civilisation occidentale, dont les caractères éventuels sont à lire avec plus de nuances . Pour l'Empire ottoman au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, il est nécessaire de sortir du cadre interprétatif de la simple importation et de l'occidentalisation ou européanisation . Pour les périodes suivantes, ce souci doit également être en général celui de l'écriture d'une histoire des sociétés colonisées et colonisatrices . Il convient ainsi non seulement de « provincialiser l'Europe », selon le salutaire mot d'ordre de Dipesh Chakrabarty , mais également de discuter tous les éléments sous-jacents à la narration et à l'analyse de l'histoire ottomane, maghrébine ou coloniale. Ce n'est pas seulement de l'orientalisme dont doit se méfier l'historien, mais également de la construction abusive de paradigmes destinés à analyser l'Europe. C'est cette dimension d'un biais profond que la lecture des vicissitudes de la modernité urbaine au Maghreb permet de remettre en question.]]>
http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00126945/en/

Résumé :
Cette contribution porte sur un aspect des actions entreprises à Casablanca en matière d'urbanisme sous les ordres du Résident Général Lyautey et de l'architecte Prost, prenant pour exemple le percement du boulevard de la Gare (aujourd'hui avenue Mohammed V). Celui-ci nous permet de montrer que la réforme urbaine déployée par le Protectorat au service d'une "mise en ordre" de la ville de Casablanca se fait également au bénéfice d'intérêts privés pour lesquels Lyautey n'avait pourtant que bien peu d'affinités, mais, surtout, en s'inspirant directement de leurs propres "techniques" spéculatives pour mieux les "manœuvrer". L'analyse de cette dialectique public/privé très négociée permet d'aborder directement par ses acteurs la question de la mise en place de nouveaux espaces publics en ville, ici plus particulièrement en terme de tracé urbain et de création de voirie, à la fois dans la continuité et en rupture avec l'espace urbain préexistant.]]>