bâtiment administratif]]> palais de justice]]> néo-mauresque (style)]]> zellige]]>
Il installe ses bureaux sur la place Moulay Youssef, à deux pas, du chantier qu'il dirige, entouré des meilleurs maâllems spécialistes des arts traditionnels, habillé comme eux, parlant leur langue, au point que la légende voudrait qu’il se soit converti à l’islam.

Ce monument, à l’allure de forteresse médiévale s’étend sur 6000 m². Deux entrées monumentales et sévères, en chicane conformément à la tradition, donnent accès l’une sur le Bd. Victor Hugo, l’autre par des emmarchements à partir de la Grand’ Place.

Passé ces porches, on est saisi par la richesse et le raffinement du décor font immanquablement penser à l’Alhambra de Grenade

Autour du premier patio, s’organisent bureaux et salle d’attente. Le grand patio donne accès aux salons de réception, au bureau du Pacha, et aux deux grandes salles d’audience. Il s’ouvre dans l’axe de la grande cour appelée aussi patio des khalifats.

Les sols et les colonnes sont de marbre, les murs sont recouverts de zelliges, de plâtres ciselés et couronnés de cèdre sculpté.

La grande cour de facture plus austère est bordée d’arcades abritant quatre salles d’audience au rez-de-chaussée et d’une galerie à l’étage couverte de tuiles vernissées, à laquelle on accède dans les angles par trois escaliers à vis spectaculaires.

Son aspect minéral évoque un cloitre médiéval, égayé en son centre d’une fontaine de pierre entourée de quatre massifs plantés d’oranges, de palmiers et de cyprès.

Le bâtiment, actuellement occupé par la Préfecture du Méchouar et des annexes liées au Palais Royal voisin, est fermé la plupart du temps. Il s’ouvre au public lors des journées annuelles du patrimoine, au mois d'avril.

Point d’orgue de la réalisation du quartier des Habous, ce monument est considéré comme le dernier chef-d’œuvre de celui qui se qualifiait lui-même d'"Architecte du Gouvernement Chérifien".]]>
aérogare]]> moderne (style)]]> passerelle]]> pilotis]]> tour de contrôle]]>
Deux bâtiments aux fonctions distinctes sont reliés par une passerelle couverte, de 20 m de portée, semblant flotter au-dessus du sol.

Du côté des hangars et des pistes, une rampe douce mène aux bureaux de l’administration. Huit tubes traversant une boule d’acier constitue la tour de contrôle, traitée comme une sculpture.

A l’extrémité de la passerelle, un escalier métallique conduit au club-house de l’aéro-club, qui comprend un bar et un restaurant dont la terrasse ondulée, posée sur des pilotis tronconiques inversés, permet d’assister aux évolutions des avions de tourisme.

L’entrée est éclairée par une suite de lames verticales de béton entrecoupés de verre dépoli, accompagnant la courbe du mur.

Derrière la cheminée, un salon en demi-cercle était meublé de banquettes suspendues, en métal perforé, dues au ferronnier d’art Matégot.

On parle de la réhabilitation de cet endroit à l'architecture ludique et poétique, actuellement délaissé.]]>
hôtel]]> art nouveau (style)]]> néo-mauresque (style)]]> pergola]]>
Il est contemporain de l’hôtel voisin "Transatlantique" d’Edmond Gourdain, plus important et plus luxueux.

On y reconnaît l’écriture de M. Boyer dans les avancées encadrant l’arc de la loggia en plein cintre regroupant quatre baies sur deux étages. Au-dessus, au troisième étage, une pergola de bois accordée aux toits de tuiles vertes, esquisse une image d’architecture traditionnelle, alors que l’ensemble du décor de la façade s’apparente à l’Art-nouveau.

Le nom de l’hôtel en relief s’inscrit dans l’arc central sur un fond de mosaïque de grès bleu, et une frise de pierre sculptée souligne les fenêtres de part et d’autre de la pergola.

L’hôtel "rénové" il y a quatre ans a été surélevé de deux étages, et un décor de fausses pierres recouvre le rez-de-chaussée.

En 1922, alors que s’édifient plusieurs grands hôtels dans le centre, Marius Boyer construit l’Atlas Hôtel, boulevard de Khouribga, de 180 chambres, d’architecture néo-classique, transformé en appartements.]]>
immeuble]]> fonctionnaliste (style)]]> duplex]]> loggia]]>
A Casablanca, ces programmes répondent aux besoins des nouveaux arrivants, souvent célibataires. De style fonctionnaliste, l’immeuble se présente en proue sur le carrefour de l’avenue Hassan II et de la rue Omar Slaoui.

Les huit étages sur rez-de-chaussée abritent vingt-quatre studios en duplex, les neuvième et dixième étages traités différemment sont réservés à des appartements de huit pièces.

Les ouvertures des loggias et mezzanines superposées, regroupées par deux et par quatre, expriment la réalité des quatre doubles niveaux utilisés.

Deux des trois escaliers de service sont éclairés par un vitrage continu vertical qui souligne les façades latérales.

Le luxe discret des "Studios" se trouve dans la générosité de ses équipements, le calepinage savant des revêtements de sols en granito poli et dans les volumes des pièces à double hauteur.]]>
gare]]> Il participe, comme Azagury et Zévaco, nés eux aussi au Maroc, à la réalisation des programmes sociaux initiés par Michel Ecochard, urbaniste de 1947 à 1952, à Hay Hassani (ex-DerbJdid) et à El Hank.

Cet ensemble destiné au transport des marchandises se compose de deux bâtiments distincts : les entrepôts à l’arrière desservis par deux rues parallèles et les locaux de l’administration sur l’avenue Pasteur.

Ceux-ci sont construits sur pilotis et présentent une façade entièrement vitrée protégée par un panneau de brise-soleil en béton armé rappelant Le Corbusier.

Les entrepôts situés perpendiculairement à l’administration sont bordés de quais de chargement couverts de larges auvents de béton en porte-à-faux.]]>
immeuble]]> moderne (style)]]> meneau]]> arcade]]> colonnade]]>
Au-dessus de la colonnade du rez-de-chaussée, il est strié de bandes horizontales lisses interrompues jusqu’au quatrième étage par les deux verticales des baies regroupées soulignant ses angles arrondis. Le bandeau continu du cinquième étage, légèrement en retrait, est orné d’un cadran en son centre et de part et d’autre du logo en forme de coquillage de la Shell.

Le décor sombre et discret des cache-rideaux en pavés de verre piqués de cabochons de laiton doré et des meneaux de pierre, met en valeur la pureté dominante des bandes enveloppant l’ensemble.

L’immeuble a été vendu il y a quelques années. Des travaux d’aménagement entamés par son nouveau propriétaire pour le transformer en hôtel sont actuellement suspendus.]]>
immeuble]]> art déco (style)]]> art nouveau (style)]]> arabesque]]> balcon]]> frise]]>
L’ordonnance sévère et monumentale de cet immeuble d’angle est accentuée par la galerie à arcades du quatrième et dernier étage, surmontée auparavant de pergolas en béton armé.

Les arabesques des frises et macarons de pierre plaqués sur les façades évoquent le décor des constructions viennoises du début du siècle, entre Art-nouveau et Art-déco.

De la place d’Aknoul au boulevard LallaYacout, la rue Tahar Sebti présente une suite de bâtiments, du néo-classique au mouvement moderne en passant par l’Art-nouveau et l’Art-déco, construits entre 1920 et 1930.

On y retrouve la diversité des œuvres de Boyer avec la façade arrière de la B.C.M., de style Bauhaus, et l’immeuble, angle rue Chaouïa, boulevard LallaYacout, d’écriture Art-nouveau : coupoles aplaties, volumes courbes et grilles de fer forgé représentant des paons.]]>
art déco (style)]]> néo-mauresque (style)]]> frise]]>
La façade assez austère, d’ordonnance classique est percée en son centre d’un porche de pierre fermé par une grille de fer forgé, donnant accès à la vaste cour des livraisons.

Cependant on y reconnait l’écriture néo-marocaine de Cadet et Brion, alors déjà engagés dans la construction des Banques Al Maghrib et du quartier des Habous.

Une large frise de pierre sculptée englobe les ouvertures au dernier étage, protégée par un auvent recouvert de tuiles vertes, caractéristique des bâtiments officiels.

Le soubassement de pierres et les hautes grilles de fer forgé des fenêtres du rez-de-chaussée contribuent au caractère contrôlé de l’ensemble.

On retrouve des éléments Art-déco dans les sculptures des trompes encadrant le porche et dans le décor des auvents et balcons aux extrémités de la façade.

Rue Mohamed Baamrani, des baies étroites et verticales rythment les pignons à deux pentes des entrepôts, sans aucune ornementation.
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immeuble]]> art déco (style)]]> bow-window]]> zellige]]>
Fernand Baille, le promoteur, appartient à la vague d’entrepreneurs et d’architectes venus d’Algérie et de Tunisie attirés par l’irrésistible essor de la ville.

Sur une parcelle d’angle de 600 m², le bâtiment comprend deux niveaux dédiés aux commerces, soulignés par une fine galette et six étages de logements ainsi qu’un septième niveau partiel sur l’angle.

Trois travées de bow-windows scandent la façade sur la place, créant un arrondi accentué par le dessin des balcons et de l’auvent à pans coupés du dernier étage.

Le décor Art-déco est réservé aux septième et sixième étages. Le revêtement de carreaux de grès bleu et vert crée un relief accrochant la lumière et donne l’illusion de zelliges traditionnels.

L’immeuble s’inscrit dans le paysage de la ville caractérisé par les carrefours et places dominés par des façades d’angle spectaculaires.]]>
banque]]> loggia]]> pierre]]>
Le bâtiment d’inspiration cubiste est surmonté de deux tours laissant le centre de l’îlot ouvert sur la rue, ce qui permet l’éclairage naturel du hall des guichets à double hauteur.

Les angles du bâtiment sont ponctués de loggias en porte-à-faux, accolées aux deux tours. Elles prolongent les surfaces des appartements par de véritables pièces en plein air suspendues.

La rigueur du parti cubiste est tempérée par l’emploi de la pierre de Salé encadrant verticalement les baies et recouvrant la galerie périphérique du dernier niveau, donnant ainsi à l’ensemble l’allure stylisée des kasbahs du grand sud marocain.

Sur les façades latérales, les entrées des logements sont signalées par une fente verticale, continue, éclairant les cages d’escalier.

Plus compacte, sans décor, hormis le marbre du soubassement, la façade arrière révèle une modernité sans concession, proche du Bauhaus. ]]>